
Corps catcheurs, décembre 2024
Œuvre performance créée à l’occasion de l’injection sur le réseau électrique des premiers Megawatts produits par la centrale nucléaire de Flamanville 3, le 21 décembre 2024.
Il s’agit d’un combat de catch, qui s’est tenu au sommet du bâtiment réacteur de la tranche 3 lors de son couplage au réseau.
Filmée par drone, la performance a duré une heure.
Deux hommes s’affrontent sur un ring installé pour l'occasion. L’un est en tenue de chantier, symbole de la main d’œuvre ouvrière qui a été nécessaire pour la réalisation de Flamanville 3, l’autre porte un costume et une cravate.
Au fur et à mesure du combat de catch, les corps se révèlent, se dénudent, le combat devient une danse, à la limite de l’étreinte.
L'étreinte illustre la collaboration nécessaire entre les différentes équipes, entreprises et corps de métier.
L'artiste a choisi d'installer le combat de catch en haut du dôme du bâtiment réacteur : elle met ainsi en scène l’énergie brute des corps, en surplomb exact du cœur du réacteur et de son énergie neutronique, dans un jeu de perspectives et de symétrie.
Dans un élan final, les deux corps enlacés, symbole de la fusion du coeur, sautent au bas du dôme, en direction du radier. Leurs parachutes s'ouvrent alors, ralentissant leur chute. L'élargissement des parachutes et le ralentissement progressif de la course des deux cascadeurs se veut ici une allusion à la cinétique du projet et à la courbe de ses coûts.
Embusqué derrière le bâtiment réacteur, une éolienne portative, représentant la volatilité des avis politiques sur la technologie nucléaire tout au long de la construction du réacteur, dévie la course des cascadeurs parachutistes.
Préparation de l'éolienne

Installation de la scène

Esquisses réalisées lors de la répétition
